La Hotchkiss Grégoire 1951-1954

Le 29 juin 1949, la société Hotchkiss signe avec Jean-Albert Grégoire le contrat pour la mise en fabrication par la firme de Saint-Denis du prototype Grégoire R. Connu depuis 1947, celui-ci a fait l'objet de longs articles dans la presse spécialisée. L'intérêt qu'il suscite s'explique largement par la somme de ses avancées techniques : vaste carrosserie aérodynamique, structure à carcasse coulée, suspension indépendante sur les quatre roues par flexibilité variable, moteur quatre cylindres à plat, et naturellement roues avant motrices.

Très prometteur, ce prototype a été adopté par Hotchkiss après de longues tractations. Dès lors, aux yeux de ses promoteurs, il incarne l'avenir de la firme en matière de construction automobile. Malheureusement, l'industrialisation du projet se révèle plus longue que prévu. Plus grave, elle se déroule sans une étude sérieuse du prix de revient de la voiture, pour laquelle il est largement fait appel à la sous-traitance.
Commercialisée à partir de l'été 1951 (1ère livraison le 29 juin 1951), la Hotchkiss-Grégoire possède des qualités exceptionnelles, mais souffre d'un prix de vente excessif, dépassant 1 800 000 F. Et encore, à ce tarif, la Hotchkiss-Grégoire souffre d'un manque dramatique de rentabilité. L'aventure, qui compromet gravement en 1952 l'équilibre financier de Hotchkiss, prend fin en 1954 après la production de 247 voitures, dont sept coaches et sept cabriolets présentés au salon de 1953 et réalisés chez Henri Chapron.

Numéro de série :
- Berline : n°501 à n°747 (247ex.) et 5 exemplaires de pré-série de 1000 à 1004

- Coach : 677, 705, 709, 710, 716, 717, 718

- Cabriolet : 672, 703, 704, 715, 723, 724, 744

Note : Depuis le mois de juin 2009, l’Institut pour l’histoire de l’aluminium (IHA 92-98 Boulevard Victor Hugo, 92110 Clichy) est propriétaire de la collection que l’ingénieur Jean-Albert Grégoire (1899-1992) a constituée au fil de sa riche carrière professionnelle dans le milieu de l’automobile français.